Ben & Sara
 
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START-UP NATION

“Start-Up Nation” est un travail photographique d'immersion auprès des acteurs de la Tech parisienne, dans l'environnement Start-up.

La “Start-up Nation, c’est une direction donnée à une nation afin qu’elle axe son développement économique vers l’entreprenariat du numérique. 

Où trouver un panel de cette nouvelle économie en France sinon à Paris, poumon économique national.

Sara et Benjamin Le Brun témoignent de ce développement dans le Grand Paris sous forme d’un ensemble de photographies et restitutions d’entretiens. 

Ce travail est issu des rencontres avec les acteurs de cet écosystème : créateurs de startups, startups incubées, business angels ou encore livreurs de repas commandés sur les plateformes numériques ... 

Il se présente donc comme une enquête, mais son versant photographique abandonne radicalement le style du reportage pour présenter une réalité fictive à travers la mise en scène et la manipulation des images. 

Les mises en scène ont pour modèles les membres de l’écosystème Start-up, et comme cadre des lieux emblématiques (Station F, Liberté Living Lab, École 42 …). 

Cette galerie de portraits est d’abord une observation de la mutation de notre économie et du monde du travail, à l’appui des photographies des acteurs de l'écosystème start-up. Les formes du travail se transforment, avec de nouveaux modes de représentation, accentués par l’usage du numérique. L’entretien donne le change à ses nouveaux travailleurs.

Cette série vise également à interpeller le spectateur. Souhaitons-nous suivre ces évolutions comme des moutons ? Devons-nous faire preuve de passivité sans prendre de saines distances, comme avec n’importe quel outil ? Malgré l’apport bénéfique des nouveaux usages du numérique, il est important d’en décrypter les limites et ne pas tomber béatement dans les pièges de l’idéologie du progrès matériel, qui pourrait nous plonger dans un véritable univers huxleyien. La duplication des personnages devient ainsi le symbole de cette passivité potentielle, comme un signal appelant à la prudence. 

Pour ne pas prendre ce chemin de la passivité, chaque image illustre néanmoins une voie possible vers cet éveil. Car comme le précise Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes “L'expérience, ce n'est pas ce qui arrive à quelqu'un, c'est ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive”. Les images traduisent alors dans leur théâtralité, les épreuves auxquelles chaque individu est confronté pour s’émanciper : solitude, trahison, rapport de force, mais aussi complicité, solidarité, existence de mentor, éveil, sérénité …. Prise individuellement, chaque image devient un morceau d’histoire s’apparentant à un récit initiatique à l’image de l’Odyssée d’Homère ou du Magicien d’Oz. 

 

 

“The new world” is an immersion photographic work with Parisian Tech actors, in the Start-up environment.

The “Start-up Nation” is a direction given to a nation so that it focuses its economic development on digital entrepreneurship.

Where to find a panel of this new economy in France if not in Paris, the national economic lung.

Sara and Benjamin Le Brun testify to this development in Greater Paris in the form of a set of photographs and restitutions of interviews.

This work is the result of meetings with the actors of this ecosystem: creators of startups, incubated startups, business angels or even deliverers of meals ordered on digital platforms...

It is therefore presented as an investigation, but its photographic side radically abandons the style of reportage to present a fictitious reality through the staging and manipulation of images.

The stagings are modeled on the members of the Start-up ecosystem, and as a setting emblematic places (Station F, Liberté Living Lab, École 42, etc.).

This gallery of portraits is first and foremost an observation of the transformation of our economy and the world of work, supported by photographs of actors in the start-up ecosystem. The forms of work are changing, with new modes of representation, accentuated by the use of digital technology. The interview deceives his new workers.

This series also aims to challenge the viewer. Do we want to follow these developments like sheep? Should we be passive without keeping healthy distances, as with any tool? Despite the beneficial contribution of new digital uses, it is important to decipher its limits and not fall blissfully into the traps of the ideology of material progress, which could plunge us into a real Huxleyian universe. The duplication of characters thus becomes the symbol of this potential passivity, like a signal calling for caution.

In order not to take this path of passivity, each image nevertheless illustrates a possible path towards this awakening. Because as Aldous Huxley points out in Brave New World “Experience is not what happens to someone, it's what someone does with what happens to them”. The images then translate in their theatricality, the trials each individual faces in order to emancipate themselves: loneliness, betrayal, balance of power, but also complicity, solidarity, existence as a mentor, awakening, serenity…. Taken individually, each image becomes a piece of history akin to an initiatory story like the Odyssey of Homer or the Wizard of Oz.